L’histoire du club et de ses 14 trous…
Nous nous sommes stabilisés à 14 trous pour des raisons historiques mais aussi un peu par hasard. Il faut savoir qu’un parcours de 18 trous a un jour existé à Belle-Île. Il a été inauguré en 1987 et persiste jusqu’en 1996. Mais au fil des années, il perd de l’argent. Ses bases juridiques ne sont pas très solides non plus. En effet il est construit sur des terrains « prêtés » par des agriculteurs qui n’ont jamais été dédommagés de ce prêt. Perdant patience, ceux-ci menacent de remettre en culture les terrains et c’est alors que les passionnés se mobilisent. Ils créent une SCI (société civile immobilière) avec pour objectif de redémarrer le golf sur des bases plus solides et pérennes. Ils investissent et rachètent les terrains aux agriculteurs et aux autres propriétaires des terrains.
Plus tard, progressivement, la SCI a atteindra le nombre de 120 membres et depuis 2000 le golf, à travers cette SCI, contrôle les 56 ha du parcours (la SCI est propriétaire de 51 ha). Le budget est au commencement très serré et 5 trous, les plus difficiles à entretenir, doivent être abandonnés.
Mais pourquoi donc 13 trous et non pas 9 qui est une norme ? À l’époque, le comité n’a surtout pas voulu ne faire que 9 trous. Il pensait avec raison, que, dans ce cas, le parcours resterait définitivement à ce nombre et ne remonterait jamais à 18. Car l’idée initiale était bien de remonter à 18 trous. D’ailleurs dès que les finances ont été rétablies, la SCI a construit en 2006 un 14e trou, le Sarah, un par 3 actuellement le n°13. Il fut construit en un seul hiver essentiellement dans un souci golfique et sportif. Il permet ainsi à l’Extrême de disposer d’un aller et d’un retour équilibré.
Depuis, avec le temps, finalement, tout le monde est d’accord pour dire que 14 trous, bien qu’atypique, est une taille idéale de parcours qui correspond mieux aux attentes des joueurs : moins chronophage, il permet de concilier sport et vie de famille, après-midi à la plage, ou parcours après une journée de travail. Concernant nos compétitions amicales que nous gérons avec RMS, le 14 trous ne pose pas de problème car elles ne comptent pas pour l’index. Et pour ceux et celles qui veulent faire des compétitions de classement et baisser leur index, nous avons deux 9 trous et un 18 trous homologués.
Il semble que nous resterons définitivement à ce chiffre de 14 trous. En effet avec la loi sur la protection du littoral et Natura 2000, nous aurions beaucoup de difficultés, probablement insurmontables, à passer à 18 trous, même si nous le désirions. La côte, composée de landes à Bruyère vagabonde (Erica vagans), avec des associations végétales endémiques (dont 80% de la représentation française se situent sur l’île) est en effet très protégée. Gare à qui y touche !
(propos recueillis auprès de Patrice Clerc)